Le 26 janvier 1871 naissait à Arrens-Marsous un de ses plus glorieux enfants : Miqueu de Camelat. C’était il y a 149 ans. Ce grand poète gascon, disparu en 1962, fut également Maire et épicier dans son village natal. En 1899, il faisait paraître son premier grand poème, Béline, dont l’action prend place en Val d’Azun.
CAMELAT (Miqueu de)
BELINE, pouème gascou… dap la traducciou de dret-a-dret
Tarbes, Imprimerie de J. A. Lescamela, 1899. Edition originale à 500 exemplaires sur papier ordinaire et 50 sur papier vélin. Ici un des exemplaires sur papier ordinaire, non coupé.
« Michel camelat (1871-1962), écrivain occitan d’expression gasconne né à Arrens (Hautes-Pyrénées) est, dans le sillage de frédéric mistral et du félibrige, la figure la plus marquante de la renaissance littéraire de la langue d’oc en Gascogne. Quoi qu’elles s’inspirent des thèmes et des productions de ses précurseurs provençaux, l’œuvre et l’action de Camelat renouvellent leurs approches. Elles contribuent a définir et organiser une espace culturel et littéraire gascon autonome au sein de l’ensemble d’oc par la constitution de l’Escole Gastou-Febus » 1896), et la mise en place de diverses publications. Si le premier grand poème de Camelat, Béline (1899), est le contrepoint gascon de Mireio, son épopée Mourte e bibe (1920) se place au confluent des recherches historiques sur le domaine d’oc et des tentatives contemporaines de risorgimiento, particulièrement catalanes. Plus généralement, son œuvre questionne les rapports de la parole poétique a la communauté, au pays et a l’histoire. Sous-entendue par une réflexion ethnologique, linguistique et historique originale, elle contribue, par sa diversité et son exigence – Camelat donnera toute sa mesure dans la nouvelle avec Bite-bitante (1937) – a un renouvellement de la pensée identitaire et, a une recomposition de l’espace littéraire occitan dans lequel elle joue un rôle original et important bien que souvent méconnu. » Jean Salles-Loustau